La Bibliothèque Vivante

Grivois, grivoise
adjectif
Qui est libre et hardi sans être obscène.
Fin 19ème, Maupassant porte son regard sur la cellule bourgeoise que corsète une morale de fer. Chacun se trouve alors obligé d’inventer des stratégies sous terraines pour vivre en coulisses sa liberté amoureuse et sexuelle. Et les coulisses, il y en de toutes sortes ; salons, hôtels, forêts, bateaux aussi...

Le fantastique, une inquiétante étrangeté (Freud)...
... l’hésitation qu’il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique.
“J’en vins presque à croire”, voilà la formule qui entrebaille la porte...

Maldoror, être surhumain, archange du Mal, lutte sous différentes formes contre le Créateur. Et commet des actes …. qui provoquent l’effroi… ou le rire. Dans cette épopée moderne, les objets et les animaux parlent, les métamorphoses se multiplient. L’hallucination cède la place à l’invisible et l’amour infini saigne, baillonné par les mots. Cette prose est du cristal noir. Les Chants de Maldoror, œuvre parmi les plus atypiques et les plus surprenantes de la littérature, sont composés entre 1868 et 1869 et publiés cette même année. Les six chants qui forment cet ouvrage sont l'œuvre d'un homme de vingt-deux ans que la mort emportera à peine un an plus tard. L'influence de ces pages ira grandissante tout au long du XXè siècle.

EMMA...LE MARI...L'AMANT...
L'AMANT...LE MARI...EMMA.

Calypso, la nymphe. Nausicaa, la princesse. Circé, la magicienne. Trois femmes, trois îles, trois épreuves, trois amours peut être... pour Ulysse dans son long retour vers Ithaque. Trois femmes qui révèlent à Ulysse, le rusé « Personne », son nom « Ulysse d’Ithaque », son nom qui dit ce qu’il était, ce qu’il est, ce qu’il deviendra

Les grecs sont vainqueurs. Troie est tombée. Maintenant retour sur Ithaque pour Ulysse et ses hommes... Mais les vents se déchaînent et les emmènent au pays des Cicones, guerriers hostiles, puis au pays des Lotophages, le pays de l’oubli, puis dans l’île des Cyclopes où Ulysse affronte Polyphème, le fils de Poseidon. Ce chant IX de l’Odyssée se termine sur la plus célèbre des ruses d’Ulysse… en Personne ! Il nous révèle sous un angle comique le pouvoir du verbe… et nous met en garde contre toute gloire , car pour avoir crevé l’oeil de Polyphème, pour l’avoir aveuglé Ulysse trouvera à son tour la nuit dans son long voyage vers Ithaque. Ciccones, Lotophages, Cyclopes, cette triade, comme les trois coups au théâtre, nous propulsent vers les terribles épreuves qui attendent Ulysse dans la brume épaisse.

Un homme, Bartleby, est engagé comme copiste dans un cabinet de Wall Street… Très vite, cet employé modeste oppose à chaque demande de son patron la même formule, stupéfiante : I would prefer not to… Je préférerais ne pas… Ces mots déclenchent une tempête… Fable comique, fable tragique, Bartleby, à chaque relecture, s’enrichit de nouveaux mystères.

Trois passages du côté de chez Swann. À chaque fois une nouvelle promenade, une nouvelle recherche du temps perdu. À chaque fois un nouveau tableau, de nouveaux souvenirs: des portraits , des lieux, des paysages, des odeurs… et puis des rires ( on rit beaucoup avec Proust). Et à chaque pas l’émotion d’une révélation. « Le monde n’a pas été créé une fois, mais aussi souvent qu’un artiste original est survenu. » Marcel Proust

Ce texte ( extrait de « Le côté de Guermantes » ) raconte les derniers moments de la grand mère de Proust, entourée de sa famille, des médecins, du personnel... Chef d’oeuvre de la littérature universelle, il mêle tragique et comique pour dire la vie dans toute son intensité.